Le Net Art au musée — Anne Laforêt
Notes
"La notion d’accessibilité à l’oeuvre est au centre de la conservation. Par accessibilité, il faut entendre une modalité d’accès à l’œuvre qui va au-delà de la simple possibilité technique de la localiser et d’en faire l’experience (en etrant une URL dans un navigateur), et qui peut inclure des éléments rattachés aux notions de documentation (information organisées sur les œuvres) et d’exposition (mise en relation, mise en espace). p.5-6
L’œuvre de net art se présente comme un dispositif dont il est possible de dégager les caracté- ristiques socio-techniques. L’œuvre est la matérialisation d’un concept, mais aussi un semble de fichiers organisés entre eux, le résultat d’interactions entre l’internaute et l’œuvre, ce qui se passe ) chaque instant à l’écran, etc." p.7
"La perspective de la conservation necessite également une reflexion sur la possiblité de la nota- tion de cet art que beaucoup associent à la performance, notamment pour son caractère éphé- mère, pour l’aspect performatif du code informatique qui compose l’œuvre ainsi que pour son inscription dans un contexte spatio-temporel, in situ. La notation peut être envisagée sous la forme d’une partition. Celle-ci permet une description des œuvres qui les isole de leur environnement technologique (contrairement au code informatique de l’œuvre, qui y est soumis)." p.7
"Délimitation des œuvres: suppose de distinguer l’œuvre de son environnement, pour en permettre l’appréhentsion et ainsi la conservation future. p.7
L’accessibilité d’une œuvre implique que soient disponibles, pour le visiteur du musée, autant l’œuvre matérielle elle-même que la documentation organisée qui lui est associée. Le caractère matériel de l’œuvre de net art passe par la pérennité de son dispositif informatique: les données qui la composent et la façon dont elles sont organisées. Des stratégies de consevation telles que la migration et l’émulation ont été mises au point pour pallier l’obsolescence programmée des matériaux informatiques actuels." p.8
Chapitre 1: Net art et définitions Chapitre 2: Matérialité des œuvres
œuvre médiologique : principalement axées sur l’interface (mediologique) par laquelle transite l’œuvre.
oeuvre algorythmiques : focalisées sur le programme (alogrythmique) d’objets-animations ou d’objets environnements
œuvres interactives : centrées sur des contenus (interactifs) p.19 Chapitre 3: Caractéristiques socio-techniques
Les paramètres qui déterminent la façon dont une œuvre de net art sera vue sont nombreux: la version du navigateur et des modules externes, la présence de programmes exécutés coté client et/ou coté serveur, la dépendance du site regardé au réseau (liens vers d’autres sites, accès à des bases de données en lignes, à des webcams, à des données sonores ou visuelles en émission continue, etc.), le débit de la connection à internet, les capacité de l’ordinateur (puissance de clacul, système d’exploitation, propriétés de l’écran, c’est à dire resolution, resitution des couleurs, rémanence)... Cette diversité de perceptions possibles entraine chez certains artistes, la mise en plaace de plusieurs versions de leurs oeuvres selon le navigateur, le système d’exploitation, la connection du regardeur.p.31
Le problème, bien-sùr, est que les caractéristiques qui seront prbablement perdues dans une telle conversion (du langage HTML) seront exactement celles dont les artistes du web dépendaent acteullement. La plupart de projets artistiques qui sont aujourd’hui faits pour le WEB ne sont pas uniquement basés sur une collection spéifique d’infomations verbales ou quanitatives, mais sur un design visuel soigneusement controlé ou sur un jeu autour du médium qui les encadre. Qu’ad- viendra t-il d’une image bitmap de précisément 800x600 pixels quand la résolition d’écran attein- dra jusqu’a 10 000 000x10 000 000? Cela dégénérera soit une image minuscule au mileu d’un écran autrement vie, ou bien une grande image avec une résolution épouvantablement basse.
Ce n’est pas une question théorique pour mes musées qui prennent en considération l’acquisition de projets Web pour leurs collecions. (Ippolito, 1998)p31.
L’interactivité
Les termes d’interaction et d’interactivité sont asscoiés aux pratiques artistiques numériques et en ligne. Ils mettent en lumière la possibilité d’agir sur le dispositif de l’œuvre, de le transformer d’une manière ou d’une autre, de manière temporaire ou bien définitive (la transformation peut avoir lieu côté client uniquement, ou bien côté client autant que côté serveur). L’interaction peut venir d’un internaute/visitueur/spectateur et/ou de processus informatiques plus ou moins automatisés.p.31
Adopter l’interaction recquiert de la part du programmateur ou du designer d’ouvrir les boîtes noires des processus algorythmiques et admettre le caractère innachevé de ce qu’ils créent à la recherhce d’expériences ludiques, intuitives et potentiellement surprenantes (Murtaugh, 2008, p.148) p.32
L’interactivité, terme né en 1980 du terme «interactif» est l’activité de dialigue entre l’utilisateurd’un système informatique et la machine par l’écran. Cette définition donne trop de place, à l’écran, car certaines formes d’interactivité ont lieu hors de l’écran, même si celui-ci permet la plupars du temps d’interagir avec un dispositif. L’interaction implique une action réciproque (meme si elle se retrouve médiée par des dispositifs informatiques), alors que l’interactivité est plutôt de l’ordre de l’action-réaction. p.32
Jean-Paul fourmentraux propose d’aller au dela de ces formes d’interactivité pour envisager plutot les modes de relation entre les dispositifs et les internautes. Il distingue»3 grandes formes rela- tionnelles (...) inscirtes toutà tour dans (intra), avec (co) et entre (inter), les dipositifsdu Net art (Four- mentraux, 2005, p.120) L’intra actio renvoie à l’activité de l’intérieur du dispositifi. «L’acte de récep- tion consiste (...) en une recompoisition de signes preexistants et d’éléments précontraints dont
la nature ne peut pas être modifié» (idid. p121) La co-action, quant à elle, implique une action sur le dispositif, «par laquelle l’usager participe à l’extension et maturité de l’œuvre en articulant son action a celles des autres participants» Enfin «l’inter-action désigne le fait d’agir collectivmeent par l’intermediaire du dispositif. La cohérence ephémère de l’œuvre globale dépendant alors de l’apport concerté de tous et de la capacité de chacun à integrer la dynamique d’ensemble». p33
ECRIT-ECRAN
L’étude de l’écrit d’écran est marquée par le livre, et s’applique aux formes de transposition du livren du journal, sur Internet, avec la mise en place de «signes passeurs» (mot cliquable ou icoe pour passer d’une unité textuelle à une autre, pour l’imprimer, l’enregistrer dans le disque dur de l’ordinateur...)p.34
L’écran est le leiu de lecture-écriture, de création et de diffusion de l’œuvre de net art. I est exigu, contrairement au livre qui possède trois dimensions. Mais le couple écriture-lecture semble insuf- fisant pour un ordinateur, et certaines unités textuelles ne sont lsisibles que par l’internaue. L’aperct perfommatif du programme informatique dépasse l’écran : l’éran permet d’en voir le résultat, mais pas le processus, ou seleulement sa représentation. p.34
PERFOMATIVITÉ DU CODE ET ACTIVATION DU DISPOSITIF
Tout est texte dans un ordinateur, on peut distinguer le texte-outil et le texte-objet. Le texte outil permet le fonctionnement de la machine, l’activation du dispositif de l’oeuvre de net art. Il y a du code à plusieurs niveaux de l’oeuvre: certains écrits comme du texte, d’autres assemblés sans qu’il y ait conscience du rapport à l’écriture. p.35
Une œuvre n’est vivante (une œuvre n’est œuvre) que si quelqu’un y accède, la regarde, interagit (à quelque degré que ce soit) avec elle. Si une œuvre de net art est sur un disque dur oublié de tous, elle n’est plus une œuvre car elle n’est pas disponible pour une rencontre. Il faut donc qu’elle soit techniquement disponible (c’est à dire en ligne) et également que son emplacement soit connu d’une manière ou d’une autre, que l’on sache qu’elle existe et où la trouver.
L’œuvre a lieu dans l’activation de son dispositif par un internaute: il ne s’agit pas de poser que toute activation est une forme de création, mais que l’œuvre a lieu dans la rencontre entre l’inter- naute et le site (le visiteur et l’œeuvre), par la requête HTTP adressée au serveur (qui permet l’affichage de la page web choisie par l’internaute), à travers un réseau (idéalement connecté à Internet). Par conséquent, une œuvre hors de tout réseau, sur un ordinateur impossible à contacter par un autre, n’est pas (plus?) du net art.
Cette activation est également une opération matérielle, puisque la requête d’un internaute s’inscrit littéralement dans un fichier (appelé fichier «log»), sur un serveur. La rencontre entre l’internaute et le dispositif s’inscrit dans celui-ci, même si un fichier log est rarement regardé par un humain. p.37