Espaces de l'œuvre, espaces de l'exposition — Pamela Bianchi

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Notes



"Une peinture de Léger ne demande plus un mur pour être accrochée - elle demande un pièce. On ne peut pas la placer ni'mporte où. Une peinture ou une sculpture qu'on peut mettre n'importe où ne sont pas spatiales. Il est interessant de noter l'analogie entre la peinture qui quitte le mur pour épouser l'esapce et l'évolution architecturale où le mur n'existe plus. L'avenir de l'architecture est dans l'espace. Léger est en voie de rendre necessaire la véritable architecture"
Paul Nelson, "la peinture spatiale de Léger" dans Cahiers d'art, n° 1-3, 1937 p.80

L'espace d'exposition comme format

"Dans l'espace muséal "le mode d'arrangement spatial possède généralement un pouvoir esthétique; autrement dit, la manière de placer les œuvres dans un espace a une incidence sur la signification, sur l'expérience et sur la lecture que nous pouvons faire de l'œuvre et de l'exposition. Ainsi la circulation dans l'espace, et par conséquent, le public, deviennent de nouveaux paramètre à prendre en compte dans le travail muséographique et muséologique"

Lieux de transition - Lieux d'exposition

"Oui, cela pourrait commencer ainsi, ici, comme ça, d'une manière un peu lourde et lente, dans cet endroit neutre qui est ) tous et à personne, où les gens sec roisent preqque sans se voir, où la vie de l'immeuble se répercute, lointaine et régulière. De ce qui se passe derrière les lourdes portes des appartements, on ne perçoit le plus souvent que ces échos éclatés, ces brides, ces débris, ces esquisses, ces amorces, ces incidents ou accidents qui se déroulent dans ce que l'on appelle les "parties communes", ces petits bruits feutrés que le tapis de laine rouge pass étouffe, ces embryons de vie communautaire qui s'arrêtent toujours aux paliers. Les habitantns d'un même immeuble vives à quelques centimètes les uns des autres, une simple cloison les sépare, il se partagent les mêmes gestes en même temps, ouvrir le robinet, tirer la chasse d'eau, allumer, mettre la table, quelques dizaines d'existences, simultanées qui se répètent d'atage en étage, et d'immeuble en immeuble, et de rue en rue."

Georges Perrec, La vie mode d'emploi, Paris Hachette, 1978 p.11

"L'intêreêt de la conception des espaces de transition dans les musées porte sur la considération qu'il s'agit d'espaces, en général, hybrides, de passage, qui ne possèdent à priori pas, une fonction expographique. Normalement, ils sont la synthèse d'un mouveùent particulier du processus de la vision et de l'expérience publique : l'acte du passage physique dans le chemin narrtif de la proposition artistiquee et esthetique, ils sont aussi porteurs du temps de transition, de séparatio; ils soulignent métaphoriquement la portion du temps nécessaire qui rejoint deux moments consécutif de l'experience spatiale. Ces espaces - escaliers, couloirs, passerelle, atrium, etc- determinenent le temps et la distance qui sépare deux points, en donnant aussi une idée de voyage : il s'agit de lignes, intermèdes et presques imaginaires, entre deux (ou plusieurs) points de conjontction. Ces portions d'espace trouvent une contrepartie dans le concept de "closure' 532 (Scott McCloud, Understanding Comics, the invisible art) (en référence à enchainement) que Scott MacCloud utilise pour analuser la composition formelle des bandes dessinées, notamment leur succession.

Nous percevons le monde comme un entier à travers l'expérience de nos sens, mais les sens ne peuvent réveler qu'un monde fragmenté et incomplet, notre perception de la réalité est donc un acte fondé sur l'achèvement de simples fragments." 5333 (ibid. p.70)

"Selon ce que nous dit Mc Cloud, la perception et l'expérience se concrétisent, en général, grâce à la réunion de plusieurs éléments, raseemblés sous la forme d'un ensemble: "(...) images picturales (...), volontairement juxtaposées en séquences, destinées à transmettre des informaions et/ou à provoquer une réaction esthetique chez le lecteur" (ibid. p.17) La reflexion générale qui sous-entend cette citation est aussi précisée, avec d'autres mots par Georges Perec:

"(..) l'élément ne préexiste pas à l'ensemble, il n'est ni plus immédit ni plus ancien, ce ne sont pas les éléments qui déterminent l'ensemble qui determine les éléments : la connaissance du tout et de ses lois, de l'ensemble et de structure, ne saurait être déduitede la connaissance séparée des parties qui le composent." (Perec, la vie mode emploi, op cit, p.5)

"Considérons avec closure comme un lien entre des fragments qui génère et préserve une continuité logique et narratives; dans le cas spécifique des bandes dessinées (maisn pourquoi pas aussi des expositions), il faut ajoutr que le lecteur est une partie intégrante de ce processus de liaison, dont il devient un complice muet qui participe activement de la signification du récit (ou de l'œuvreà. À ce sujet, MacCloud donne une explication précise en prenant comme exemple le dessin d'une hache levée dans l'air; le théoricien souligne ici l'apport fondamental du lecture dans les nuances significatives de la bande dessinée :

(...) je ne suis pas celui qui a fait tomber la hache ou qui a décidé à quel point frapper (...) Cela, cher lecteur, a été ton crime personnel et chacun l'a commis avec son propre style. Chaque lecteur a pris part au crime. Chacun a pris une hache dans ses main et a décidé ou frapper." (Scott McCloud, Understanding Comics, the invisible)

"En considérant, ainsi, un musée hypothétique organisé selon une suite de salles d'exposition, celles-ci peuvent être vues comme des vignettes où il est possible de trouver une construction narrative indépendante,autonome et simultnément, liée aux autres vignettes 'salles) du discours (programme) général. Il s'ahit des poèces qui, en formant un tout, gardent toutefois leur unicité. En ce sens, l'enchainement (ou closure) est ce que nous appellon hiatus. D'un point de vue étymologique, il désigne l'action de: "rester ouvert"; speiciiquement, il représente une succession de deux voyelles appartenant à des syllabes différentes, soit ) l'intérieur d'un mot, soit à la frontière de deux. En outre, ce terme est aussi considéré comme une "solution de continuité (un) espace dans une chose ou entre deux choses" et dans un sens figuratif, comme une "interruption et (une) discontinuité" Dictionnaire de l'académie française."