La photographie en tant qu'art: Difference between revisions

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La très humble servante  
'''La très humble servante'''


La photographie non reconnue comme art, ecrivain et artistes dressent un rampart contre son devenir, la photo doit servir la science et l’art comme outil. Zola, Mallarmé reconnaissent son eventuel role documentaire mais refuse son statut artistique.
La photographie non reconnue comme art, ecrivain et artistes dressent un rampart contre son devenir, la photo doit servir la science et l’art comme outil. Zola, Mallarmé reconnaissent son eventuel role documentaire mais refuse son statut artistique.

Latest revision as of 14:05, 4 February 2019

Référence électronique:


Patrick Talbot, « La photographie en tant qu’art », Le Portique [En ligne], 30 | 2013, document 4, mis en ligne le 01 juillet 2015, consulté le 04 février 2019. URL : https://journals.openedition.org/leportique/2635

Notes & Extraits


La photographie en tant qu’art Photography as art Die Photographie als Kunst Patrick Talbot


References Clement Cheroux, l’or du temps.

Geoffrey Batchen, Burning with desire the conception of photography



La très humble servante

La photographie non reconnue comme art, ecrivain et artistes dressent un rampart contre son devenir, la photo doit servir la science et l’art comme outil. Zola, Mallarmé reconnaissent son eventuel role documentaire mais refuse son statut artistique.


The Pencil of Nature

Sortie du livre The Pencil of Nature, premier livre de photographie de l’histoire affirme la photographie comme un art de la nature, un art nouveau (Henri-Fox-Talbot) 1844-46. Des images – calotypes, des « words of light ». En 1839 il nomme cette relation a l’espace dans lequel nous vivons : « magie naturelle » - ni reproduction conforme, ni double, ni imitation. Talbot eu l’intuition que cette « magie » noue avec le temps quelque chose d’essentiel « condensant dans la tete d’epingle de l’instant eternisé toute la violence irréductible du passage des heures ». The pencil of Nature est le premier ecrit sur la photographie en tant qu’art, en sortant des canons classiques edictés par les Beaux-Arts.


S’affranchir de l’industrie

le premier souci des photographes fut d’échapper à la tutelle de « l’industrie », laquelle avait annexé la photographie à son vaste domaine, en tant que produit d’une machine nouvelle, parmi toutes celles que la Révolution industrielle avait conçues. Creation de societes, communauté, espaces de dialogues et critiques.

Les photographes veulent se rapprocher de l’art, partivulierement la peinture. Les procedes d’art en photographie, (pictorialisme) et la vision d’artiste. Des visions touours dependante d’options esthetiques liees a l’academisme. La volonté d’effacer le caractere photographique des images.


« Une photographie peut-elle avoir un sens artistique ? »

Un autre type de pictorialistes, Photo-secession et Alfred Stiegltz, proximité avec l’art moderne, le cubisme. Revue Camera Work. Sieglitz raccorde la photographie aux avant-gardes européennes. Il s’eloigne du pictorialisme. En 1923 il realise la série photographique « Equivalents » assumant l’absence de fondement de la composition, que Rosalind Krauss assimilera aux readymades de Marcel Duchamp.

Duchamp « J’aimerais qu’elle dégoûte les gens de la peinture jusqu’au moment où quelque chose d’autre rendra insupportable la photographie ». Prendre en compte les donnes nouvelles apportes par l’enregistrement photographique a la vision du monde reel, pour tirer des consequences a l’interieur du champ de sa pratique.


Sur la scène de l’art

Dadaisme, surrealisme, constructivisme, futurisme, Nouvelle Vision, Nouvelle Objectivité. Experiementation et croisement. Ouverture du medium avec Rodtchenko et Laszlo Moholy-Nagy : L’art doit prendre en compte les innovations technologiques, vivre avec son temps. « ce sont les propres lois de la photographie et non l’opinion des critiques d’art qui constituent la seule aune valable à laquelle juger de sa valeur dans l’avenir »

Le surrealisme entretenait une relation tres forte avec la photographie. Enorme production, multiples registres (experimentale, docu, illustration, collage, montage…).

Aux USA, a coté de la straight photography de paul strand, Weston, Adams, le style documentaire s’affirme comme un art avec Wlaker Evans et sa publication Let Us Now Praise Famous Men, avec les textes de James Agee.

Sous la plume des théoriciens Walter Benjamin petite histoire de la photographie et l’œuvre d’art a l’epoque… Histoire et la theorie de la photographie connaissent un essor apres WW2 et surtout dans les années 60. Pierre Bourdieu analyse la popularité de la photographie comme pratique culturelle ainsi que l’imposture sociale dissimulée sous la prétention a distinguer comme art une partie de la production photographique. REF : Bourdieu et l’art comtemporain ? Prejujés ?

La photographie comme discipline, théorisation. Rosalin Krauss, Roland Barthes, Vilem Flusser, Henri Van Lier, Susan Sontag, Denis Roche, Victor Burgin, Hubert Damisch, Alan Sekula, Geoffrey Batchen. Ils s’appliquent a determiner les specificités du médium et de l’image photo (Histoire, sociologie, anthroplogie, psychanalyse, poesie…). La photographie comme objet théorique. Le « ca a été » et la notion d’indice de Barthes (C.Pierce). Ils aident à la légitimation et institutionnalisation. Labellisation artistique.


Ambiguïtés de la « photographie plasticienne »

La phot entre dans les musées. REF : Rosalind Krauss « Les espaces discursifs de la photographie ».

La photographie est présentée sous la forme-tableau. Comme une réactivation de a competition avec la peinture ou les publicités, les images grandissent. Le champs documentaire, avec l’ecole de Dusseldorf, n’echappe pas a cette monumentalisation et theatralisation. L’ancienne marque d’infamie persiste en filigrane « artiste utilisant la photographie » preferee a celle de photographe.


« Mon nom est personne L’arrivée du numérique. l’« indicialité » devenue suspecte jette le trouble sur la véridicité et la fonction mémorielle qui en dépend. Clement Cheroux « L’or du temps » Leur propos qu’illustraient des œuvres pratiquant un « appropriationnisme digital » à grande échelle, est rattaché par l’auteur du texte figurant dans le catalogue au « grand mouvement de désacralisation du savoir-faire artistique entamé au début du xxe siècle »

Lost in transition

textes et expositions s’associent d’ailleurs pour envisager la définition de l’« après photographie », une ère caractérisée par la dissolution de ce que nous entendions jusqu’ici par photographie dans une image de synthèse, métissée, hybridée, empruntant via le numérique, des éléments d’élaboration venus de dessins, de peintures, de textes, du graphisme, d’images scientifiques du cinéma. Cindy sherman, C.Boltanski, Francis Alys, Sophie Calle, Jeff Wall, Jacques Monory, Gerhard Richter.


On peut dès lors se demander que dit cette ère post-photographique de l’art au-delà des frontières de l’art lui-même ou de ce qui, parlant en son nom, l’investit et la promeut ; au-delà de ce qu’Arnaud Claass qualifie de « situation type où la formation d’un contexte dégénère en fabrication d’un prétexte où l’on tend à confondre “art” avec “système de l’art” » ? En quoi cette “situation” affecte-t-elle la « vacuité » inhérente à la photographie, et son « inexistence congénitale », dont découle que « chacune des ses “existences” est confondue avec des sentiments fantasmatiques d’elle-même, fruits d’appel à d’autres instances qu’elle-même » 23 ? Pour le dire autrement que devient-elle hors de l’instance “art” ? À quel désir s’accorde-t-elle à l’endroit où elle continue d’être une “pratique culturelle” immensément populaire qu’active aujourd’hui mondialement la diffusion des téléphones portables ? Le photographique pas plus que la photographie elle-même n’est réductible à une catégorie de l’histoire de l’art, aussi large et accommodante puisse-t-elle être car tous les usages auxquels son impossible assignation à résidence l’ex­posent, l’inscrivent en fait dans une histoire plus vaste, celle des images envisagées non seulement sous l’angle de leur rapport à la religion puis au musée, mais en deçà et au-delà par le biais de l’anthropologie – et de l’« anthropogénie » chère à Henri Van Lier – une histoire longue, originale et mouvementée que résume assez bien la brève assertion suivante du philosophe belge récemment disparu : « Au fil des cultures, Dieu créateur a été sculpteur, peintre, architecte, voire poète et musicien. Il n’a jamais été photographe 24 ».